Hommage à Simon Gauthier

Soirée hommage à Simon Gauthier, conteur céleste, créateur sans limite et virtuose de l’inattendu partie, trop tôt, pour marier l’Éternité. Ami.e.s et collègues viendront célébrer cet artiste à la liberté sans borne et l’âme aussi vaste que les horizons de la Côte-Nord.

À l’affiche : Nadine Walsh, Nicolas Landry, François Lavallée, l’électron libre de la saison Jérome Bérubé et bien d’autres invité.e.s

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Simon Gauthier

Aux petites heures du matin, de l’autre côté de l’Atlantique, mon cellulaire ne cesse de vibrer comme le cliquetis du télégraphe porteur d’une bien triste nouvelle.  Une kyrielle de posts Facebook m’apprend la perte d’un être cher, de ces êtres de lumière qui vous élèvent là où vous ne pensiez jamais aller. Simon Gauthier faisait rêver avec ces petits riens de l’entre-lien qui ouvrent les ornières du possible. Un simple objet du quotidien devenait entre ses mains un instrument tutoyant la musique des sphères, une rafale de vent marin se métamorphosait par la grâce de son verbe en une épopée fantastique, tel était le don de Simon, transformer le plomb en d’inoubliables narrations. J’ai eu le privilège de faire partie du collectif Les Hommes à scie mené tambour battant par la scie électrifiée de Simon le magicien. Représentation après représentation, je ne me lassais pas de l’entendre conter pour une énième fois L’homme à la cervelle d’or d’Alphonse Daudet. Côté cours, l’oreille bien affûtée, je repérais les variations de Simon qui magnifiaient ce conte de soir en soir. Ainsi contait Simon, à la vitesse de ses coups d’archet, balayant tout sur son passage au rythme de ses envolées lyriques ornées de magnifiques affabulations oniriques. Je me console mon frère d’âme en ne doutant pas un instant que le passeur du Styx t’ait laissé dériver vers une autre vie, une autre galaxie palimpseste … celle des vagabonds célestes. Bien à toi où que tu sois Ton ami l’Homme Massie

François Lavallée

Nourri par les racines, François Lavallée a la certitude que nos vies en surface s’ancrent bien plus profondément que ce que l’on croit. Derrière son regard doux, sa voix sûre et son timbre rassurant, affleure un univers sombre et irrémédiablement marqué par la perte : celle de l’enfance, des racines ou de la mémoire. Remonter le cours, chercher la source, s’émouvoir de cette quête et, à coup de mots, construire des images en forme d’histoires tendres et cruelles. Sublimer le réel. François Lavallée est un nomade contemporain, auteur, conteur, conférencier et formateur depuis 1996. Son métier l’a amené sur les routes d’asphaltes et de gravelles aux quatre coins du Québec, du Canada et plus de quatre-vingt-dix fois en France, en Suisse et en Belgique, dans le désert blanc du Nunavik et celui des Touaregs du Niger, chez les autochtones des volcans de l’Équateur, sur l'île de La Réunion, en Roumanie, au Djibouti et dans les banlieues parisiennes. Il a représenté le Canada et remporté la médaille d’or du concours «Contes et conteurs» aux Ves Jeux de la francophonie (2005) à Niamey au Niger avec le conte «Le recycleur de talents» et a reçu à l'automne 2017 le PRIX JOCELYN BÉRUBÉ remis par le Festival de contes et récits de Trois-Pistoles. Crédit photo : Helena Vallès

Jérome Bérubé

Natif de la Côte-Nord, Jérome Bérubé est un projecteur d'imaginaire, un conteur lumineux et un menteur créatif. Son cerveau est une encyclopédie trouée où les connaissances se connectent de façon absurde et inattendue. En 2023, il publie Couilles de Camion aux Éditions Planète Rebelle. Jérome habite maintenant le quartier Rosemont de Montréal où il crée entre son territoire forestier originel et son écosystème urbain d'adoption. Crédit photo : Shakti-Ortega Saint-Amant

Nadine Walsh

Nadine foule les planches depuis plus de 30 ans. Interprète reconnue pour sa forte présence, chercheuse acharnée, elle use de son corps autant que de sa voix pour propulser ses créations et retransmettre des histoires archaïques, reflets de l’humanité depuis la nuit des temps.  « Avec elle, le conte devient une parole incarnée. » Élisabeth Haas, journal La Liberté, Fribourg, Suisse. Récipiendaire du Grand prix de l’Académie Charles Cros à Paris pour son CD-livre Sacré chœur de Gilgamesh en 2020, Hibou d’or pour le même spectacle et le prix Jocelyn Bérubé pour l’ensemble de sa carrière de conteuse. Crédit photo : Marie Andrée Lemire

Nicolas Landry

Nicolas Landry est né aux îles-de-la-Madeleine. Quand il a commencé à conter des histoires, il est allé à la rencontre des anciens, des pêcheurs, des femmes et des artisans pour écouter leurs récits de vie, leur parole. Les bouts de mémoire qu’il a pris dans ses filets se sont mêlés aux images de son coin de pays – un vent éternel, une soif insaoûlable, un cimetière marin et des buttes rondes comme le monde – et c’est comme ça qu’il a tricoté avec la parlure de son enfance des contes à rire, à rêver et à voyager dans l’en premier.

Magnifique ! Mélange entre poésie et conte madelinot.

Danny Poirier, CFIM, lundi le 4 juillet 2011

Nicolas Landry a puisé à même la mémoire des Iles afin d’en raconter les miracles du quotidien. Sous sa plume, il a trasformé ses souvenirs en poésie et en histoires à dormir debout […] aux détours des parlures de son enfance, il raconte avec finesse et sensibilité ses pèlerinages sur la plage et ses anecdotes lyriques.

Sara Dignard, Le Radar, 7 au 13 juillet 2011

Simon Gauthier

Aux petites heures du matin, de l’autre côté de l’Atlantique, mon cellulaire ne cesse de vibrer comme le cliquetis du télégraphe porteur d’une bien triste nouvelle.  Une kyrielle de posts Facebook m’apprend la perte d’un être cher, de ces êtres de lumière qui vous élèvent là où vous ne pensiez jamais aller. Simon Gauthier faisait rêver avec ces petits riens de l’entre-lien qui ouvrent les ornières du possible. Un simple objet du quotidien devenait entre ses mains un instrument tutoyant la musique des sphères, une rafale de vent marin se métamorphosait par la grâce de son verbe en une épopée fantastique, tel était le don de Simon, transformer le plomb en d’inoubliables narrations.

J’ai eu le privilège de faire partie du collectif Les Hommes à scie mené tambour battant par la scie électrifiée de Simon le magicien. Représentation après représentation, je ne me lassais pas de l’entendre conter pour une énième fois L’homme à la cervelle d’or d’Alphonse Daudet. Côté cours, l’oreille bien affûtée, je repérais les variations de Simon qui magnifiaient ce conte de soir en soir. Ainsi contait Simon, à la vitesse de ses coups d’archet, balayant tout sur son passage au rythme de ses envolées lyriques ornées de magnifiques affabulations oniriques.

Je me console mon frère d’âme en ne doutant pas un instant que le passeur du Styx t’ait laissé dériver vers une autre vie, une autre galaxie palimpseste … celle des vagabonds célestes.

Bien à toi où que tu sois

Ton ami l’Homme Massie