Élyse Desrochers

J’ai commencé ma carrière de conteuse très jeune. Dès que j’ai su écrire en première année, je m’amusais à faire des petites histoires que j’illustrais dans un carnet. Fière d’écrire des « livres », je montrais mon travail à mon professeur Henriette qui s’empressait de me faire lire mon histoire devant la classe, puis m’envoyait dans la classe de Margot qui se servait de moi comme exemple pour encourager les autres élèves à écrire. Qu’est-ce qui s’est passé ? Je suis devenue la tête de turc de mes compagnons tout au long de mon primaire. Encore aujourd’hui, je tente d’oublier cette sombre période de ma vie.

Plusieurs années plus tard, mon plaisir de raconter des histoires a refait surface. J’ai donc profité d’une ribambelle d’enfants qui erraient dans le duché de Bicolline pour en faire mon premier public. Un peu plus tard, ce sont les adultes de ce même lieu qui réclamaient des histoires. Vient le jour où j’ai le privilège de participer à l’atelier de Claudette l’Heureux et, depuis, plus rien ni personne ne peut m’empêcher de conter.